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Roy Stuart’s Glimpse 10

Roy Stuart’s Glimpse 10

It’s been a long cold winter but Roy Stuart is here to heat things up with his new Glimpse10, the longest and most musical of the series. There is a certain pleasure to find oneself on familiar ground. Anna Bielska starts the show and we’re off for two and a half hours of warm reunion where the spectator never feels like a passive voyeur. In fact, the whole Stuart, approach involves participation–big difference from the makers of commercial porno. Truffaut acted in his films, but rather poorly, Stuart as well, but rather well! Often mischievously leading the activities with kung fu action as well as sex action in several sequences where the camera and lighting equipment are often haphazardly included in the scene.
 
There is the famous vibro test, a cute young English girl calmly annonces that she is going to try out the Stuart vibrator. Her posh upper-class accent belies her intention to actually attempt anything more adventurous. But after some initial giggling she surprisingly applies herself to the task…Cyril Noymiss, our old acquaitance, amuses us playing the tough macho and then the tender guy. When Cyril attacks the girl in the street, she wins. (Not only Stuart but also the girls demonstrate their martial art’s skills). It’s a question of balance. No submitting to male imposition requiring for example, epilation of the female sexual area.

Roy Stuart’s Glimpse 10

” A Shaven Pussy Is Ugly” sings Aviva illustrating a scene. And you won’t find any shaven ones in this Glimpse. Having said that, Stuart nevertheless shows no signs of returning to the war of the sexes. It’s tenderness that dominates in Glimpse 10. Although this time Stuart films the rape of a girl by a brute as well as another scene of male domination, looking deeper, you notice that in these scenes it’s the humour and tenderness that stand out. What classical porno flick would think of filming a girl against a postcard backdrop of Lisbon, pissing on the erection that is about to penetrate her? Very funny and exciting at the same time. The film gets it’s power from the gestures of sweetness, the beauty in the fluid movements of shared pleasure; I dominate you, I take you, but my hand carresses your hair, your arms, your thighs. I dance with you in elegant hotels. And mainly, I accompany you in communion, without fear into the beauty of the world… The most beautiful scene is undoubtedly the one that ends the first part of the film. Roy films in a church, the religious robe of a choral singer partially opens and we see that which is liberated, movement of thighs under the light of the holy relics. Transgression? No, it’s affirmation. Borrowing from the poetry of Shakespeare’s “Cymbeline”, Stuart affirms here the urgency to live, to vibrate, freed from the burden of conventions, and without fear… — Alain Deloffre”

Fear no more the frown o’ the great,
Thou art past the tyrants stroke,
Care no more to clothe and eat,
To thee the reed is as the oak;
The sceptre, learning, physic, must,
All follow this and come to dust.

Roy Stuart’s Glimpse 10
Roy Stuart’s Glimpse 10

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Roy Stuart’s Glimpse 10

L’hiver est rigoureux, et Roy Stuart nous réchauffe avec son Glimpses 10, le plus long et le plus musical de la série. Il y a d’abord un plaisir certain à se retrouver en terrain de connaissance, le côté « famille » – si on permet l’expression – qui est la marque du cinéaste en dépit de ses provocations et de son goût pour les décalages inattendus. Anna Bielska ouvre le bal, et c’est parti pour plus de deux heures de retrouvailles chaleureuses, de complicité amusée qui ne laisse pas de côté le spectateur, ne l’installe jamais en position passive de voyeur. Autant le dire, c’est chaud ! Mais toute la démarche de Stuart est dans la participation, grande différence avec les réalisateurs de porno commercial.

Truffaut jouait – plutôt mal – dans ses films, Stuart aussi, mais plutôt bien ! Nous le découvrons, facétieux, en train de faire du kung fu, puis, avec d’autres complices, dans plusieurs scènes de sexe convivial où la caméra, les trépieds, les projecteurs restent souvent dans le champ. Par exemple, le voilà qui apporte tout en filmant son fameux vibro « robot Marie » à une jolie fille. Celle-ci rechigne un peu, avant de s’y mettre pour son plus grand bonheur (et le plaisir, avec Stuart, vient en pissant, quitte à arroser tous les tapis de l’appartement !).

Cyril Noymiss, vieille connaissance, ressemble quant à lui à Jean-Pierre Léaud. S’essayant à l’autorité, il nous amuse beaucoup en macho cul par-dessus tête, faux dur dégingandé et burlesque. Il faut dire que la fille est dominante ; et les filles, chez Stuart, sont aussi bonnes en Kung fu, c’est affaire d’équilibre ! Pas question non plus de se soumettre à une certaine dictature masculine qui impose l’épilation des chattes. « Les Chattes rasées sont laides », dit la chanson d’Aviva illustrant une scène ? Vous n’en trouverez donc aucune dans ce Glimpse ; là-dessus, Roy persiste et signe. Cela dit, le cinéaste n’a nullement l’intention de rejouer la guerre des sexes. Certes, il filme cette fois-ci le viol d’une fille par un beauf, lui-même donne de temps en temps la fessée, mais au fond c’est la bonne humeur, l’humour et la tendresse qui l’emportent. Quel tâcheron du porno aurait eu l’idée de filmer une scène de pénétration en incrustation sur une carte postale de Lisbonne ?

C’est très drôle et très excitant à la fois ! Quel bonhomme, surtout, respecte autant les femmes et sait à ce point les mettre en valeur ? Dans ce film en effet, ce qu’il faut aussi apercevoir, ce sont les gestes de douceur, leur beauté, la fluide chorégraphie du plaisir partagé. Je te domine, je te prends, mais ma main caresse tes cheveux, tes bras, tes cuisses. Je danse avec toi dans de beaux hôtels. Surtout, jeune femme, je t’accompagne ; communions, sans crainte, dans la beauté du monde… La plus belle scène du film est sans doute celle qui clôt la première partie. Roy filme dans une église ; l’aube (?) de la fille est entrouverte ; et la voici qui se libère dans la lumière, remue ses hanches sous les ors. Transgression ? Non. Redoublant la poésie pourtant funèbre de Shakespeare (Cymbeline), Stuart affirme l’urgence de vibrer, de vivre, débarrassé du poids des convenances, et sans crainte…

C’est la leçon de ce Glimpse 10 : ne pas craindre. Et Roy Stuart est un cinéaste qui rassure.

Alain Deloffre

Roy Stuart’s Glimpse 10